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Tour du monde

6 janvier 2009

Résultats du grand jeu concours

Aprés un décompte précis sous l'oeil vigilant de Maitre Capello, voici en exclusivité le nom des gagnants de notre grand jeu concours:

1ère place: Eliane & Pierre alias Mum & Dad avec 67 commentaires

2ème place: Sophie alias Sophrav avec 60 commentaires

3ème place: Sylvie alias Satatan avec 38 commentaires

Comme promis, un énooooooorme cadeau sera remis aux gagnants! (En mains propres bien entendu)

Quant aux autres participants, nous vous offrons notre reconnaissance éternelle pour nous avoir suivis et accompagnés tout au long de ce fabuleux périple.

Bravo et merci à tous,

des bisous

ChrisMatour

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12 décembre 2008

This is the end..

Delhi n'est pas notre ville préférée; trop de monde, trop de gens qui veulent nous vendre quelque chose (souvent du vent!), trop de bruit, trop de trop... Malgré ça, en fin de matinée, on se fraie un chemin jusqu'au Ford rouge. Avant d'y entrer on doit laisser nos sacs à la consigne et on est fouillés 3 fois, la paranoïa suite aux attentats est toujours aussi présente...
Le peuple indien est vraiment doué pour la construction des forteresses destinées à repousser les attaques ennemies, et on en profite donc encore une fois avec cette immense bâtisse de pierres rouges, construite par l'empereur moghol Shah Jahan (à qui on doit également le Taj Mahal) en 1640. A l'intèrieur, il y a de très grands jardins ainsi que quelques jolis pavillons de marbres luxueusement ornés, et la mosquée de la perle aux 3 dômes, construite par Aurangzeb (le fils de Shah Jahan), pour son usage personnel. Certaines salles étaient décorées à la peinture d'or et incrustées de pierres précieuses mais elles ont été complètement pillées... Les anglais ont fini de gacher l'ensemble en y construisant de grands bâtiments militaires... Finalement, on n'a pas accés à grand chose et, bien qu'assez beau, le fort ne présente pas un grand intérêt, son petit musée où quelques objets usés sont exposés non plus d'ailleurs. Après les magnifiques palais visités au Rajasthan, on quitte celui-ci sans grande émotions...
On se balade ensuite un peu dans les alentours où l'on croise quelques marchés et un joli temple sikh, une religion qui prône l'égalité et refuse le système des castes. D'ailleurs on peut être nourri et logé gratuitement dans le temple où chaque jour, 1000 volontaires se relaient pour tout faire fonctionner.
Sans doute parce que c'est le dernier jour, on se rend bien compte que le cœur n'est pas vraiment à la visite, et on repart en métro vers notre Main Bazard préféré pour y flaner le restant de l'après-midi.
Ce soir, pour finir en beauté, on va dans un bon restaurant dont la déco originale est faite de bric-à-brac recherché, et issus des marchés aux voleurs du pays.
Demain, on rentre en France après presque 6 mois d'absence et, même si vous nous manquez, on est un peu tristes de rentrer et on aurait bien continué notre périple (d'ailleurs, si vous voulez faire un téléthon spécial Chrismatour, à votre bon cœur!). Petite consolation, on ne va plus être obligés de mettre à jour le blog... On est très contents de l'avoir fait, mais à la fin, c'est devenu une vraie corvée! ;-)
On a vu énormement de paysages grandioses et d'animaux fantastiques, on a croisé beaucoup de gens différents et intéressants, on a vu la très grande la pauvreté, on a lié quelques belles amitiés, on a vu des constructions directement issues du génie de l'homme, on a appris à connaître d'autres cultures, on a vécu de belles aventures, et on a ressenti de nombreuses sensations (souvent bonnes, parfois mauvaises).... En somme, ce n'est pas possible de résumer tout ce voyage, mais on s'est sentis incroyablement vivants, ça nous a ouvert à d'autres horizons, on a appris beaucoup sur les autres et sur nous même, et on sait maintenant qu'il n'y a pas de philosophie unique.
En tout cas merci à tous de nous avoir suivis et soutenus grâce à vos nombreux commentaires.
A très bientôt et cette fois, de visu!

11 décembre 2008

Back to Delhi

8h30, c'est le retard record qu'a enregistré notre train d'hier entre Varanasi et Delhi (enfin, en ce qui nous concerne, on sait que les trains indiens peuvent faire encore mieux...). Le chauffeur de taxi qui nous attendait en était malade (on est arrivés à 16h au lieu de 7h30), nous aussi d'ailleurs quand il nous a présenté la note... En effet, ce n'était pas à la charge de l'hôtel comme on le pensait et , comme il y avait passé la journée, il a fallu le dédommager... Dur!
Il est déjà 17h quand on s'installe enfin dans notre chambre, après presque 24h de voyage et on est bien crevés malgré notre cabine privée dans le train (on n'ose à peine imaginer l'état des autres voyageurs). On va quand même faire une rapide balade dans Main Bazard mais on rentre assez tôt et on ne fait rien d'extraordinaire avant d'aller se coucher, avec bonheur!
Aujourd'hui, c'est journée shopping. Pendant pratiquement tout notre voyage, on s'est retenue d'acheter des souvenirs et des cadeaux, faute de place. Maintenant, on peut ajouter un sac supplémentaire à nos bagages alors on se lache! On commence par les échopes et boutique de Pahar Ganj où on est logés et où on trouve un peu de tout, aussi bien des vêtements que de l'artisanat. On prend ensuite un vélo rickshaw pour aller jusqu'à Connaught place, les "Champs Élysées" du coin où il y a en fait moins de choses intéressantes. On en profite quand même pour regarder les prix de l'électronique mais ce n'est pas vraiment moins cher qu'en France, tant pis! On y visite un mall et plusieurs marchés avant de repartir, via le métro, vers le Main Bazard pour y achever toutes nos petites courses. Après près de 5 heures de palabres et marchandages, on est bien fatigués mais contents d'avoir trouvé tout ce qu'on voulait.
Demain, pour notre dernier jour, on se consacrera un peu plus à la visite de Delhi, ça sent vraiment la fin de cette belle aventure...

9 décembre 2008

Ablutions et crémations

Ce matin, on se lève encore avant l'aube et c'est toujours aussi dur. On sort de notre chambre et on prend les escaliers qui nous mènent directement sur le ghât, où un petit bateau à rames nous attend. Même si les premières lueurs du jour apparaîssent timidement sous une chape de brume, il fait encore bien sombre. En plus du rameur, une petite fille monte avec nous dans la barque, et nous propose de faire des vœux pour nos familles en déposant des bougies fleuries sur le fleuve... On n'est pas complètement dupes, on sait que ça ne sera pas gratuit, mais elle est quand même bien mignonne et on fait plusieurs vœux. Après avoir re-déposé (et payé) la petite fille sur la rive, on avance lentement le long des ghâts. Une lumière étrange (un peu comme dans un film) éclaire les indiens qui font leurs ablutions matinales. Ils s'immergent complètement dans l'eau (au moins 3 fois), et récitent des prières (ou quelque chose d'approchant) ou partent d'un grand éclat de rire sonore et forcé qu'ils se renvoient de part et d'autre du fleuve. C'est un spectacle assez unique avec, pour rajouter à la magie, ces jolies bâtisses qui bordent le Gange et qui se perdent dans le brouillard... En tournant la tête, on assiste à un autre spectacle, celui des dizaines de touristes entassés dans de petits bateaux qui, comme nous, mitraillent des indiens presque nus et bien tolérants. Un peu plus loin, de jeunes garçons habillés de jaune, qui semblent être des adorateurs de Vishnou, font une belle choré... Un enfant accompagné de tambours et de différents instruments chante au micro (plutôt bien), et un prêtre danse en faisant tourner devant lui un grand chandelier en flammes, c'est envoutant.
Le soleil commence à se lever et on finit notre belle balade sur l'eau, en retournant au pied de l'hôtel.
On passe quelques heures à se prélasser sur la terrasse en profitant de l'atmosphère calme du matin, puis on ressort pour aller voir les crémations (immanquables d'après le Guide du routard). Une fois sur place, il reigne une odeur de barbecue (pas trop forte mais c'est suffisamment dérangeant), et on voit les familles qui amènent leurs défunts plus ou moins emmaillotés pour les déposer sur de gros tas de bois. Un corps met 3 heures à se consummer et il faut 350kg de bois pour assurer une crémation complète (sachant que le prix du bois varie de 5 à 100 rupees le kilo et qu'évidemment, plus il est de bonne qualité, plus la crémation est totale, le reste finissant dans le Gange). Plusieurs bûchers brûlent en permanence, et les femmes n'ont pas le droit de s'en approcher car dans l'ancienne tradition du Sati, elles devaient être brulées à la mort de leur mari et on craint qu'elles ne se jettent dans les flammes (ou que la belle famille ne les y pousse...). On ne reste pas longtemps car on est assez mal à l'aise et on a vraiment l'impression d'être des voyeurs... Pas sûr qu'ils se bousculeraient pour assister à nos enterrements... On retourne donc à notre guesthouse et, après un petit tour sur internet, on se fait faire un massage (pas top, mais pas cher!).
On a ensuite le temps de prendre une bonne douche pour se débarrasser de l'huile dont on est enduis, avant d'aller prendre notre train pour Delhi... Avec une bonne avance! En effet, on est à la gare un peu après 17h30 pour un train prévu à 19h et, quand on arrive, il est finalement annoncé à 22h30! On va kiffer la sncf en rentrant...

8 décembre 2008

Varanasi la brumeuse

Ce matin, on quitte notre hôtel pour rejoindre la jolie guesthouse découverte hier. De la terrasse du restaurant, on a une belle vue sur le Gange et ses multiples petites barques colorées, ainsi que sur l'animation qui régne sur les toits. Les enfants qui lancent leurs cerf-volants, les femmes qui étendent du linge ou qui discutent, les hommes qui font la sieste...
Après avoir longuement profité du spectacle, on part se balader dans le quartier du Chowk. Pour commencer, il faut qu'on passe par un distributeur de billets. On en trouve un au milieu d'un carrefour noir de monde, et on fait 20 minutes de queue avant que l'agent de sécurité qui le garde nous dise que les cartes Visa n'y fonctionnent pas, grrrrh! Heureusement, il y en a un autre un peu plus loin où il n'y a personne... Et pour cause, il prend une grosse commission au passage!
Bien qu'il n'y ait pas de grands monuments ou de temples très intéressants à visiter comme dans les autres villes, se balader dans le Chowk est assez extraordinaire. Cet immense dédale de minuscules rues se décline en une multitude de couleurs et d'odeurs, bonnes ou mauvaises, qui chatouillent le nez ou irritent les yeux (oui on sait, c'est bizarre pour une odeur...). Des centaines d'étales ou de petits magasins jonchent notre parcours. On y vend de tout et de rien, des étoffes et des saris aux couleurs chatoyantes, des objets de culte, de la nourriture, des produits de beauté, des jouets en bois, du bétel (plante que les indiens chiquent à longueur de journée avant de le recracher partout dans un jet rouge sang), etc... La vie ici est indescriptible, on croise des vaches, des singes, des mouches, des écureuils qui semblent shootés à la caféine (tellement ils sont speed), des gamins qui courent partout en lançant des "hello, hello!" (eux aussi très excités), des embouteillages humain qui mettent plusieurs minutes à se résorber, bref, c'est un mini concentré de l'Inde.
Une fois de plus totalement perdus, on demande plusieurs fois notre chemin pour rejoindre le Gange, puis on arrive sur les gaths qu'on décide de longer. Sur les rives, il y a quelques beaux bâtiments un peu décrépis au milieu des détritus, et là aussi, ça grouille de vie. On croise des  joueurs de cricket, des gens qui lavent leur linge dans l'eau noirâtre ou qui font leur prière, des faux guides qui entament la conversation, on ne sait pas où donner de la tête...
À cette époque de l'année, la ville est recouverte d'une brume épaisse qui ajoute à son côté mystérieux voire mystique et, bien que Varanasi ne soit pas notre ville préferée en Inde, on en a découvert de jolis aspects, et on comprend un peu mieux l'envoutement de certaines personnes pour ce lieu saint.

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7 décembre 2008

Le train-train et les cerf-volants de Vanarasi (Bénarès)

Avant-hier, on a pris le train couchette de Jaisalmer à Delhi. On est partis à 16h vendredi pour arriver à 11h30 samedi, et bizarrement, les 19h30 de voyage sont passées relativement rapidement. On a même pu faire un genre de grasse mat' sur nos couchettes, le pied!
C'est donc vers midi que l'on sort de la gare de "Old Delhi" pour prendre le métro et rejoindre celle de "New Delhi". On dépose nos gros sacs à la consigne (infestée de rats, charmant!), puis on va jusqu'au Main Bazard pour y tuer les 6h d'attente qui nous restent. Sur la terrasse d'un restaurant, on croise 2 français, Mary et Stéphane, rencontrés la veille au départ de Jaisalmer. On y passe 2 heures en leur compagnie, puis ils repartent pour profiter de leur dernier jour à Delhi, avant de rentrer en France le lendemain. On en profite pour finir nos "devoirs de blog" du jour, puis on va un peu sur Internet.
On retourne ensuite à la gare avec une bonne heure d'avance, pour récuperer nos bagages. Au début, notre train pour Varanasi n'est affiché nulle part, et on cours de guichet en guichet pour en savoir plus... Sans succés! Finalement, le quai n'est annoncé que 20 minutes à l'avance et évidemment, c'est à l'autre bout de la (grande) gare. Une fois arrivés, on parcourt l'immense train sur toute sa longueur pour nous apercevoir que notre wagon se trouve complètement à l'opposé... On repart donc en courrant avec nos gros sacs sur le dos et on arrive, in extremis et tout essouflés dans notre cabine, quelques secondes avant que le train ne démarre... Fausse alerte, il s'arrête 20 mètres plus loin, on se disait aussi... Comme on savait que le voyage serait long, on s'est fait plaisir en prenant des billets en première (pour un prix défiant toute concurrence) et on a un compartiment privé, la classe! On nous y sert d'abord un petit thé, puis le diner, pendant qu'on regarde des films sur nos pockets pc et qu'on bouquine. Ensuite, à l'issue d'une courte nuit (ils nous réveillent à 6h30 alors qu'on n'arrive que 3 heures plus tard), on nous sert le petit déjeuner. Résultat, le trajet de 15 heures (qui aurait dû n'en faire que 13), passe encore une fois assez bien.
On arrive à Varanasi vers 9h30 et, après un coup de fil à l'hôtel, quelqu'un vient nous chercher... En  vélo! (pour 3 personnes plus les sacs, ça risque d'être juste). En fait, il nous fait monter dans un pousse-pousse (pourquoi pas dans un rickshaw, c'est un mystère) et, à deux là dedans avec nos bagages, ce n'est vraiment pas confort! On arrive enfin à destination  (ou presque) et il faut un chausse-pieds pour nous extraire du véhicule, puis on continue à pied pendant 10 minutes dans les minuscules rues du quartier de Chowk avant d'atteindre l'hôtel. Ouf! Ce coup-ci, on y est, et on peut se pauser dans notre chambre pour prendre une bonne douche, le bonheur... Après un peu de repos, on repart se perdre dans l'immense labyrinthe des ruelles, et on cherche un nouvel hôtel (ça devient une habitude) pour demain parce que le notre est un peu glauque et les lits semblent être en bois. On trouve notre bonheur près du Gange, dans une guesthouse toute mignonne avec un petit jardin. On va ensuite boire un thé (on est devenu accros) sur une terrasse avec vue sur le fleuve. On est alors surpris par le nombre de cerf-volants dans le ciel de la ville, il doit y en avoir une bonne centaine. C'est dimanche, et il y a partout des gamins qui les font habilement voler depuis les toits... Comme en plus on vient de finir de lire "Les cerf-volants de Kaboul", on est particulièrement fascinés. Après cette petite pause, on fait une rapide balade sur les ghats, le long du Gange où flottent des dizaines de bateaux et quelques bougies (c'est l'heure des offrandes aux dieux). Ici, la nuit tombe rapidement et on rentre donc par les sombres ruelles en évitant les bouses de vache (trés nombreuses) et leurs responsables...
Une fois à l'hôtel, on se fait de nouveau faire un massage ayurvedique (réussi cette fois), ça détend bien! Quand on monte sur le toit pour aller diner, le patron de l'hôtel (qui a passé 9 ans au Japon), prépare une soupe à base de saumons et de légumes pour ses clients japonais (miam), et nous invite à les rejoindre. Il est très sympa et les japonais très rigolos, et on passe une bonne soirée tout à fait inattendue.
On n'a pas encore vu grand chose de Varanasi mais, pour l'instant, on n'est pas super emballés... Il faut dire que ça change des palais du Rajasthan, mais il nous reste 2 jours pour changer d'idée.

5 décembre 2008

le désert

le désert

Se lever à 4h45 les yeux tout collés c'est dur! On avale rapidement un café, puis on embarque dans la jeep avec un chauffeur/guide et un des membres du staff de l'hôtel (on ne sait pas pourquoi il est là...). On sort de Jaisalmer et on prend une petite route qui s'enfonce dans le désert. Le chauffeur a une conduite un peu particulière, il roule soit au milieu de la route, soit à droite (en Inde on est sensés rouler à gauche) et se met sur le bas coté au dernier moment...Pourquoi pas. Après 1h de tape cul, on arrive dans un campement au milieu de nulle part où un chamelier et ses chameaux nous attendent. On patiente un peu pour qu'il finisse de les atteler, puis, dans la lueur de l'aube naissante, on grimpe sur les grosses bêtes. C'est assez impressionnant quand le chameau reléve brusquement l'arrière puis l'avant, il faut rester bien droit et surtout, bien s'accrocher! Il n'y a ni prise solide ni étriers sur la monture, et c'est à moitié rassurés que l'on entre dans les petites dunes de sable... Au loin, la lumière se fait plus présente, c'est beau le désert baigné dans cette demi-ombre. On commence à prendre un peu plus d'assurance et à s'habituer au rythme chaloupé des chameaux, jusqu'au moment ou l'on descend une dune. Entre la pente et le sable meuble, tout s'accelère et on a tendance à glisser de la selle... va tomber, va pas tomber? Quand on arrive à destination, la descente de l'animal est tout aussi impressionnante. Il plie d'abord les pattes avant, puis les pattes arrière, faut pas se louper! Bien contents d'être sur le plancher des vaches, on monte s'installer sur le haut d'une dune pour assister au lever du soleil, grandiose! La grosse boule orange qui apparaît à vue d'oeil, (en 10 minutes, elle est déjà haute) donne une couleur irréelle au désert, c'est magnifique! Après ce spectacle époustouflant, on remonte en selle et le chemin du retour est plus serein, on a pris une meilleur position et on s'habitue. En cours de route, le chamelier nous propose de rentrer au galop... Heu non merci! On n'est pas des pros quand même!
On rentre donc doucement au campement, puis on reprend la jeep. On va alors à Kuldhara, un village fantôme où se trouvent 700 maisons abandonnées et en ruine. C'est assez étrange de se balader au milieu de ces amas de pierres datant du moyen âge pour les plus vieux. La légende dit que le tyran Salam Singh (encore lui!)voulait épouser une fille du village, mais on le lui refusa parqu'il n'appartenait pas à la même caste. Devant sa colére, les villageois prirent peur et abandonnèrent leur maison en l'espace d'une nuit. Grâce à des associations, quelques (jolies) maisons ainsi que le temple on été restaurés, et on peut imaginer quel était leur quotidien. Les bâtiments font un peu penser aux haciendas mexicaines avec leur murs couleur sable et leur patio central. Du haut du toit du temple, on peut admirer le champ de ruine alentours, on se croirait dans un film de guerre...
On repart en jeep jusqu'au temple Jaïn, Amar Sagar qui a été très bien restauré mais qui n'est pas le plus beau qu'on ait vu, loin de là. Il n'y a qu'un étage et 3 pièces à visiter et on en a vite fait le tour.
On rentre donc vers Jaisalmer en faisant une pause photo à Bada Bagh, de grands tombeaux de maharajas vides (les cendres sont en fait jetées dans le Gange), aux toits en forme de coupoles, au milieu du désert, ça fait un bel effet!
Une fois rentrés à l'hotel, on avale un bon petit déjeuner bien mérité (on est levés depuis plus de 6 heures), puis on occupe le reste de notre temps libre à faire la mise à jour du blog et quelques courses, avant d'aller à la gare. Chose incroyable, notre train part à l'heure et c'est tant mieux, car on a 19 heures de trajet jusqu’à Delhi, avant de reprendre un autre train pour Varanasi (Bénarès). Ca va être long, très long...

4 décembre 2008

Orage sur Jaisalmer...

Cette nuit vers 3h, un gros orage accompagné d'une bonne pluie (pourtant c'est rare dans le désert) s'est abattu sur Jaisalmer. On s'est habillés, puis on est montés sur la terrasse pour regarder les éclairs qui éclataient au loin. Marie n'étant pas très rassurée (bah oui, ça pouvait nous tomber dessus!), on est vite redescendus dans notre chambre. Quelques minutes plus tard, on se retrouvait dans le noir, panne d'électricité générale! On s'est alors mis à la fenêtre pour admirer le ciel qu'illuminaient des milliers d'étoiles, sans être génés par les lumières de la ville, c'était spectaculaire!
Ce matin, enfin plutôt ce midi étant donné la courte nuit, on descend de notre fort pour aller voir une nouvelle haveli. On entre dans les petites rues de la ville basse, puis on navigue entre les couleurs et les odeurs (bonnes ou mauvaises) tout en admirant les magnifiques façades des maisons, jusqu'à ce qu'on se paume complètement... On adore! C'est ce qui fait tout le charme de ces vieilles cités dans lesquelles on peut zigzaguer à la découverte de tous leurs trésors... On finit quand même par trouver l'haveli qu'on cherche, et qui fait en fait partie d'un groupe de 5 qui ont été construites pour les 5 fils d'un riche marchand du début du XIXème siècle (les autres ne sont pas ouvertes au public). Après avoir payé un droit d'entrée (assez cher par rapport à hier), on pénètre dans un intérieur richement décoré (limite trop) et un vieux guide pas très intéressant nous précède. Il nous fait visiter les différentes pièces au pas de course (il devait avoir un train à prendre) et se contente de nommer les objets qu'on voit sans en expliquer le fonctionnement ou l'utilité, on aurait pu faire ça tout seuls... Contrairement à l'haveli d'hier, celle-ci est meublée et on peut y voir un berceau, un somptueux lit double en argent massif (s'il vous plait!), de vieux gramophones, une salle à opium (réservée aux hommes), une cuisine et ses ustensiles (réservée aux femmes) et quelques autres babioles. Une fois de plus, les façades sont splendides et on est toujours aussi admiratifs devant la finesse des sculptures qui les habillent.
Même si la visite a été un peu courte, on ressort dans la rue avec de belles images plein les yeux...
On prend ensuite un malin plaisir à se re-perdre dans le dédale des ruelles, à la recherche d'une autre haveli dont le guide parle, et on tombe dessus par hasard au moment où on est sur le point d'abandonner... Malheureusement, on ne peut en voir que la façade avec 2 beaux éléphants de pierres qui gardent l'entrée, et le patio qui est transformé en magasin, tant pis! Après une nouvelle balade dans les rues, et quelques courses de première nécessité (du shampoing, de l'eau, des piles), on rentre à l'hôtel pour prendre un petit thé sur la terrasse et admirer le coucher du soleil sur la forteresse, c'est pas mal non plus dans ce sens là!
Après cette belle journée de marche et de découverte on va tenter de se coucher tôt. En effet, demain c'est réveil à 5h pour assister au lever du soleil dans le désert, et faire un peu de chameau, gare au mal de fesses!

3 décembre 2008

Forteresse et haveli...

Aujourd'hui, on visite le palais du Rajmahal. C'est le plus haut bâtiment du fort et il se trouve au pied de l'entrée principale des remparts de Jaisalmer. Un audio-guide sur les oreilles (on aime bien ces bêbêtes là!), on commence par entrer dans la salle des armes. Il y a là quelques jolies et très anciennes épées et armes à feux (si tant est qu'une arme puisse être belle...) mais c'est un peu léger... On passe ensuite par une succession de pièces assez pauvrement décorées mais toujours d'une belle architecture. On apprécie particulièrement les fenêtres en alcolve, avec leurs balcons ouvragés et leur superbe vue sur la ville. Dans une petite salle, on découvre une collection de timbres et de billets qui datent d'avant la récente unification du Rajasthan à l'inde, puis on apprend les différentes techniques utilisées pour recupérer l'eau (très utile en plein désert!), avec un système de rigoles qui partent du toit et finissent dans des cuves au sous-sol. On passe ensuite par la plus haute terrasse de la ville, où une splendide vue s'offre à nous, puis par le zanana, le quartier des femmes. La visite est sympa, mais c'est surtout grâce au commentaire de l'audio-guide, et à la beauté extérieure du bâtiment plutôt que grâce à son contenu... Il faut croire qu'avec tous ces palais, on finit par être blasés!
On redescend du fort et on continue notre balade en entrant dans la ville basse pour aller voir une haveli. Ces demeures, dignes des contes des Milles et Une Nuits, ont été construitent par de riches marchands tendance narco-traficants qui, entre autres commerces, vendaient de l'opium, légal à l'époque (et qui a toujours eu une valeur hautement symbolique au Rajasthan, quand il s'agissait de faire la paix ou de sceller un mariage par exemple). Celle que l'on visite cet après-midi a appartenu à l'un des plus célèbres tyran de la région, Salam Singh, qui devint premier ministre du royaume rajpoute au XIXe siècle (comme quoi, rien ne change!). À l'origine, la maison s'élevait sur 10 étages, mais le Rajmahal de l'époque prit ombrage de cette démonstration de puissance (l'haveli atteignant la hauteur du palais) et fit détruire 2 niveaux! Ce qu'il en reste est d'une grande finesse, avec des balcons finement sculptés et de très belles façades. Notre guide (qui est un descendant de Salam Singh) nous explique plein d'astuces, et notamment comment le bâtiment a été assemblé comme des légos et sans mortier (à cause du manque d'eau dans le désert), avec un simple emboitement de pierres "males" et "femelles", soudées ensembles par un crochet. Il nous apprend également les "trucs" qui permettaient de se protéger des ennemis, comme les portes étroites et basses (il ne peut entrer qu'une personne à la fois et elle est obligée de se baisser ce qui est un signe de respect, et ce qui permet de lui couper la tête si elle n'est pas invitée...), ou les marches irrégulières et les plafond très bas dans les escaliers (en cas de course, c'est la chûte assurée, si on n'est pas d'abord assommé!).
Ils nous montre aussi des coffres forts cachés dans les piliers et protégés par des symboles de danger comme le scorpion ou le serpent, ainsi qu'un mini temple avec une représentation du soleil pour la puissance et de Ganesh pour la chance. Dans la chambre du haut, où aimait se détendre le tyran, on pouvait observer les alentours depuis le lit grâce à des jeux de miroirs... Le monsieur était un poil parano mais à juste titre, puisqu'il est mort assassiné en 1880.
Pour terminer la visite, le guide qui est aussi un fin vendeur, nous montre quelques petites merveilles auxquelles on ne résiste pas... Ça fait un bien fou de craquer!
Demain on continue de découvrir la belle Jaisalmer, on verra si on est plus raisonnables..

2 décembre 2008

Jaisalmer

Jaisalmer

Comme prévu, on passe une courte nuit dans le train couchette pour Jaisalmer. On est empilés 3 par 3 sur des lits superposés qui se rabattent dans la journée, et on nous fournit des couvertures, des oreillers et des draps, un peu humides mais propres. Pour tout dire, entre un indien qui met sa musique à donf, un autre qui ronfle, le train qui siffle toutes les 2 minutes et la petite taille des lits, on ne dort pas trop bien.
En plus, on n'est plus très sûrs que notre destination est le terminus et on a un peu peur de ne pas se réveiller... Finalement, tout se passe bien et on arrive vers 5h30, avec seulement 1/2 heure de retard! Un chauffeur est censé nous attendre à la gare, mais on a beau patienter, on ne voit personne... Pour couronner le tout, 1000 rickshaws et autres marchands de sommeil nous sautent dessus et, à cette heure-ci, c'est l'agression totale, on a bien du mal à garder notre calme... On finit quand même par choisir notre élu pour aller à l'hôtel par nos propres moyens. Cette fois, on a décidé de se faire vraiment plaisir et celui-ci se trouve carrément à l'intérieur des fortifications, à 2 pas du palais, et le rickshaw peine un peu pour gravir la pente qui y mène. On n'est pas déçus, l'hôtel tout en pierre  est superbe, notre chambre située dans une tour est toute ronde et chaleureusement décorée, et on a une vue magnifique depuis notre fenêtre (merci Flo et Arnaud!). On s'installe et on nous apporte un petit café, puis le propriétaire frappe à notre porte pour s'excuser platement, on lui avait dit que le train avait plus de retard et il nous a manqué de peu... C'est pas grave, on n'est pas rancuniers! Avant de se recoucher, on monte sur la terrasse pour assister au lever du soleil sur le fort, la vieille ville et le désert, ça tue!
Après avoir redormi un peu, on va se balader longuement dans les ruelles étroites du fort qui ne laissent passer que peu de 2 roues et pas du tout de rickshaws, c'est bien agréable. Les façades des bâtiments couleur sable sont magnifiquements ciselées et, avec les tentures multicolores exposées partout, c'est un vrai plaisir visuel... Une fois de plus, ça fait l'effet d'un petit labyrinthe mais c'est petit et on s'y retrouve facilement. Quand on sort des remparts pour en faire le tour à pieds, c'est sous un cagnard de tous les diables... Fait chaud aux portes du désert! On continue ensuite notre balade en s'enfonçant dans la vieille ville, et dans la rue du marché plus ombragée, puis on va se réhydrater avec un bon thé.
Jaisalmer est une vraiment une jolie petite ville (80 000 habitants, ridicule!), on va bien se plaire ici.

1 décembre 2008

Le petit Taj...

Ce matin, alors que nous discutons avec la gentille patronne de notre guesthouse, celle-ci nous demande où on sera dans quelques jours pour nous inviter au mariage de sa nièce. On est touchés mais on sera malheureusement trop loin pour y participer, dommage, ça doit être quelques chose leurs mariages!
On part ensuite à travers la vieille ville à la recherche d'un ATM... Non seulement ce n'est pas si facile à trouver mais les 2 premiers qu'on débusque ne fonctionnent pas. Une fois qu'on a enfin réussi à renflouer notre caisse, on prend un tuk-tuk pour aller visiter l'Umaid Bhawan Palace, le palais du Maharaja actuel de Jodhpur, construit en 1930. Malheureusement, et toujours sans doute à cause des évènements de Bombay, les gardes nous refusent l'entrée à cause de notre trop gros sac-à-dos... Même en leur montrant le contenu de celui-ci, rien n'y fait et il n'y aucune consigne à l'horizon. C'est assez énervant mais tant pis, on abandonne et on décide d'aller voir le temple Jaswant Thada à la place. Ce joli édifice tout en marbre blanc a été édifié à la mémoire de Jaswant Singh II par l'une de ses femmes et a été abusivement baptisé "petit Taj"... Bien qu'il soit très beau, ça n'a quand même pas la même classe! Comme Mehrangarh, il domine Jodhpur et on en profite pour admirer une fois de plus la vue sur cette belle cité.
On redescend ensuite à pieds toujours à travers la vieille ville et ses labyrinthes que l'on commence à dominer. On prend plaisir a déambuler parmis les échoppes des marchés, et l'animation qui en découle est un vrai spectacle.
Ce soir, on part pour Jaisalmer et ça sera notre première nuit à bord d'un train indien... On n'est pas certains de faire la meilleur nuit de notre vie mais, quoiqu'il arrive, elle devrait être courte puisqu'on est censés arriver à 5h du matin!

30 novembre 2008

La forteresse de Mehrangarh

Ce matin, on décide de changer d'hôtel. En effet, ils sont en plein travaux, la propreté est franchement limite et la douche n'a ni eau chaude, ni pression... On sillonne donc les petites rues de la vieille ville pour en trouver un autre et ça amuse beaucoup les indiens de voir 2 petits blancs avec leurs gros sacs à dos. Assez vite, on trouve une mignonne guesthouse qui n'a que 6 chambres et qui est bien mieux placée pour 3 fois moins cher. Elle est tenue par une famille Jaïn qui y vit, et on peut leur confiance car leur religion leur interdit "d'entuber" les gens (enfin disons plutôt que contrairement aux autres religions, eux ils l'appliquent!). Les jaïns sont d'ailleurs très appréciés dans le commerce et la joaillerie... Du haut de la guesthouse, on a une très belle vue sur la forteresse de Mehrangarh qui domine la ville. On redescend donc de notre mirador et on passe par de petites rues étroites pour la rejoindre. Ce n'est pas forcément évident de se repérer dans ce labyrinthe, mais c'est assez sympa de se perdre un peu dans ce joli cadre. Alors qu'on commence à approcher de la forteresse, un indien nous interpelle, engage la conversation puis nous fait visiter sa maison. Il est très gentil et endort notre méfiance mais ça cache quelques chose... Au bout de 10 minutes de discussion agréable, il nous apprend que sa femme fait des dessins au hénné et, en moins de deux, Marie se retrouve avec la main toute peinturlurée!... C'est censé porter chance pour le mariage, les enfants et tutti quanti et c'était bien amené, mais ça reste de la vente forcée!
On finit d'escalader le chemin (ça monte dur), et au fur et à mesure, on découvre la beauté et la majesté de Mehrangarh. Une fois à l'intérieur, on est époustoufflés par la taille et surtout par la finesse du bâtiment. On y découvre de très belles pièces qui servaient notamment de lieu de détente ou de salle de conseil, et où les plafonds au reflets d'or et les riches tapis contribuent à la splendeur de l'endroit. On y découvre aussi une impressionnante collection d'armes, (épées, dagues, fusils...) finement décorés avec de l'or, de l'ivoire ou des pierres précieuses... Les façades en grés rouge se confondent avec le flanc de la montagne et semblent être faites en dentelles, des milliers de petits trous aux motifs variables y sont sculptés, c'est somptueux! Du haut de la forteresse, on a une vue splendide sur la "ville bleue", le surnom donné à Jodhpur parce les maisons y sont peintes couleur lavande pour repousser les moustiques et la chaleur. On apprend toute l'histoire de Mehrangarh avec notre audio guide vissé sur la tête et le commentaire est très intêressant, ça rend la visite d'autant plus agréable.
Pour repartir, on prend par un autre chemin et, après avoir évité les rickshaws et devalé une petite route, on repenètre dans la vieille ville. Bien qu'on ai repéré la Clock Tower vers laquelle on se dirige avant de descendre, on se paume un poil et on erre un peu entre les gamins qui nous demandent nos noms et notre nationalité (ça c'est leur grand truc!), les 2 roues qui klaxonnent et les vaches. On finit quand même par se retrouver et pour fêter ça, on goûte au fameux makkania lassi, parfumé au safran (c'est assez bon mais un peu trop sucré).
Après une petite séance internet, c'est déjà le soir et on va diner dans un très bel endroit, un jardin arboré et éclairé par des bougies, c'est très romantique. On y mange très bien et Christophe y boit son premier whisky indien, léger mais pas mal.
Après cette journée, on est un peu fourbus, alors on va essayer de dormir pendant l'alcamie du bruit entre 2h et 7h...

29 novembre 2008

Udaipur-Jodhpur

Ce matin à 8h, notre chauffeur et sa voiture nous attendent déjà à notre hôtel. On prend place dans une petite Tata genre Fiat uno, et c'est parti pour un long périple. C'est tout un art de conduire en Inde... Les routes qui, en France, auraient la largeur pour une voiture, en laissent passer ici facile 2 voire 3! En plus, quand un camion double et que notre voiture est en face, c'est à nous de piler et de nous mettre sur le bas côté, et notre chauffeur ne lance même pas de bordée d'injures, ils sont fous ces indiens! Bizarrement, dans cet immense merdier général, ça se passe bien et tout le monde trouve sa (petite) place (enfin, plus t'es gros plus t'es le chef quand même!).
La première partie de la route, à travers la campagne et les montagnes, est très jolie. On y croise de petits villages et des paysans indiens dont le mode de vie n'a pas dû beaucoup changer depuis des siècles. Ils ont un système d'irrigation assez amusant, un bœuf, attelé à une grosse poutre, tourne en rond et entraine une grande roue qui plonge dans la rivière et où sont accrochées des boites de conserve, le tout se déverse dans une rigole pour finir dans les champs ou les rizières. On voit aussi des femmes (toujours très belles dans leur sari) qui portent leur poids en branches d'arbre sur la tête, c'est impressionnant! Les hommes, avec leurs superbes turbans (qui servent aussi, une fois déroulés, à extraire l'eau du puit) travaillent les champs à la bèche ou en s'aidant avec des animaux (on a vu pas mal de dromadaires). La vie ne doit pas être facile ici, mais le cadre est vraiment beau.
Au bout de 2 heures de route, on commence à gravir une petite route de montagne et, au détour d'un virage, on est ébahis par l'apparition soudaine de la forteresse de Kumbhalgarh, c'est splendide!
Elle est entourée par une immense muraille de 12km de long et 36km d'enceinte, on se croirait presque en Chine... On passe par une grande porte et on découvre un hameau où vivent quelques indiens, au milieu d'un site qui semble presque abandonné et où la nature a repris ses droits... On monte ensuite jusqu'au palais, perché au sommet de la montagne et, malgré l'ambiance de ville fantôme des lieux, tout y est assez bien conservé et on prend plaisir à en explorer les moindres recoins. De la haut, la vue sur la vallée et sur l'immense muraille est incroyable. On redescend, et on termine la visite par 2 petits temples, eux aussi très bien conservés, mais un peu envahis par les pigeons. Le site est énorme et on en a vu qu'une infime partie mais on ne regrette pas son atmosphère unique.
On repart ensuite par des routes sinueuses en jouant du klaxon (indispensable accessoire à la conduite en Inde) et le paysage en alternance de montagne, de terres désertiques et de terres cultivées, est loin d'être monotone. Après environ 1 heure, on arrive à Ranakpur où se trouve le grand et beau temple d'Adinath. Probablement suite à l'attentat de Bombay, on doit déposer nos sacs à l'entrée avant de pouvoir  commencer la visite. Ce sanctuaire Jaïn (culte qui croit à l'égalité de tous les êtres vivants et dont les adeptes balayent devant eux pour ne pas écraser de fourmis...) est tout en marbre, et ses innombrables piliers (1444 en tout, dont 1 n'est pas droit car seul dieu est parfait, pas l'homme) le rend très complexe. Il y a partout de très belles sculptures et les plafonds sont somptueux.
On repart cette fois vers Jodhpur, notre destination finale, toujours en serrant les fesses à chaque dépassement!
Après 3h de route, on arrive enfin mais il faut changer de véhicule car la voiture est trop large pour entrer dans la vieille ville. Le rickshaw met pas mal de temps à trouver la guesthouse que personne ne semble connaître, mais on finit quand même par arriver...
On est contents d'être là mais un peu fatigués par cette longue journée, et le calme d'Udaipur nous manque beaucoup...

28 novembre 2008

Udaipur toujours

Udaipur toujours

Hier soir, on est allés sur l'île de Jagmandir, au milieu du lac, pour diner. Il a d'abord fallu entrer dans le City Palace, et donc payer un droit de passage, et là ils ont vérifié la résa. Ensuite, il y avait un autre "check point" où on devait pré-payer un "minimum charge" pour le diner (la différence se faisant directement sur l'île...), puis un garde nous a accompagnés jusqu’à d'autres gardes et enfin, on a pu monter dans le bateau qui nous a emmenés jusqu'à l'île où se trouve le resto (ouf!). En fait d'île, c'est un ancien palais qui se dresse hors de l'eau et l'ensemble, éclairé par des dizaines de lanternes, est superbe. Des éléphants de marbres en gardent l'entrée et on a abordé sur un petit ponton en bois et en fer forgé. On a ensuite monté des escaliers tapissés de rouge, puis traversé un grand et beau patio avant d'entrer dans le luxueux restaurant. Les tables étaient joliement décorées avec des assiettes en argent et quelques pétales de fleurs, et on avait une vue magnifique sur le Lake Palace (toujours ce fameux hôtel où a été tourné un James Bond) et sur le City Palace, tous deux illuminés... C'était très romantique! En plus, on y a dégusté une cuisine indienne très fine (et exceptionnellement non végétarienne) et, même si le vin n'a pas été tout à fait à la hauteur, on a passé une excellente soirée!
Aujourd'hui, on commence la journée par un massage ayurvédique à l'hôtel... En fait, on nous conduit dans une petite cabane un peu miteuse et les masseurs ne sont pas très bons... Bref, c'est pas terrible!
Après une petite douche pour rincer l'huile qu'on a sur tout le corps, on décide d'aller visiter le Jagdish Temple, devant lequel on est passés plusieurs fois. Un pseudo guide nous emboite le pas (impossible de s'en débarrasser) et nous fait découvrir le joli petit édifice (on en fait le tour en 2 minutes) orné de multiples statues et bas reliefs. On peut notamment y voir quelques extraits du Kama Sutra, on vous donnera des leçons! À l'intérieur, un groupe de femmes est en train de prier et on ne s'éternise pas.
Le reste de la journée est surtout consacré à quelques amplettes dans les rues escarpées d'Udaipur. On traverse même la ville pour visiter un marché indiqué par le Guide du Routard mais celui-ci n'existe pas, merci le Routard! On passe quand même de très bons moments avec les marchands à négocier sec, mais avec le sourire, et chaque fois, on échange un traditionnel "I am happy, are you happy?" et tout le monde est content!
Le soir, on va voir la "Vintage & Classic Car Collection", une vingtaine de voitures de luxe appartenant au Maharana (des Rolls Royce, des Mercedes, des Buick...) la plus vieille étant une Ford de 1924, superbe! On peut aussi y voir plusieurs voitures solaires (enfin plutôt des vélos à 4 roues!), c'est rigolo. Pour couronner le tout, le prix du billet (environ 2€) comprend également un repas, un délicieux thali (assortiments de petits plats), la classe internationalle!
C'était notre dernière journée à Udaipur et c'est vraiment une ville charmante, autant par sa beauté que par ses habitants, fort sympathiques... En somme, on à adoré et si vous allez en Inde on vous la recommande chaudement!

27 novembre 2008

City Palace d'Udaipur

Ce matin, on fait un peu la grasse mat' et c'est donc vers 11h qu'on remonte les petites ruelles d'Udaipur. Pour commencer, on s'arrête à l'agence de voyage qu'on a sélectionné pour confirmer la location de la voiture qui nous emmènera à Jodhpur. L'opération nous prend un peu de temps parce que le vendeur insiste absolument pour nous offrir un "chai tea" trop sucré afin de sceller le deal...
Ensuite, on se rend au City Palace, à quelques centaines de mètres de là. Une fois les tickets achetés, on pénètre dans une cour avec de longues bandes de pelouses et de belles fontaines, et surtout, une magnifique façade de marbre ciselé. Bien que chaque Maharana qui a habité le palais y ait ajouté sa patte, le tout forme une belle homogénéité. Quand on entre à l'intérieur, commence une succession de pièces tour à tour richement et joliment décorées ou beaucoup plus sobres mais toujours assez somptueuses. On croise également une foule de "miniatures", des tableaux finement executés avec des milliers de détails qui illustrent des scènes de bataille, de chasse, ou de vie quotidienne. On traverse des pièces ornées de mille miroirs et mosaïques, des jardins arborés, et des petits balcons d'où la vue sur le lac est somptueuse. On apprécie tout particulièrement un patio tout bleu entièrement recouvert de mosaïques qui viennent de chine et qui domine toute la ville, ainsi que le Mor Chowk ou "cour des Paons" où, comme son nom l'indique, se trouvent 4 de ces oiseaux en émaux, miroirs et verres colorés pour orner les murs...
On finit la visite par le "Zanana Palace", une grande et belle cour entourée d'arcades avec un pavillion central où les femmes étaient présentées au Maharana.
Après un petit thé pas très bon (tarif parisien) dans l'enceinte du palais, on finit l'aprés-midi au bord de la piscine avec un bouquin (même s'il fait chaud et soleil dans la journée, il faut bien avouer que le fond de l'air est trop frais pour la baignade). Après ça, un traditionnel tour sur internet et, ce soir, diner sur l'île Jagmandir au milieu du lac, la vie est dure!

26 novembre 2008

Udaipur

Hier, on a quitté notre petite oasis avec une pointe de regret. On a pris un bus (un peu plus confortable qu'a l'aller) jusqu'à Ajmer, et de beaux paysages de montagne ont défilé devant nous. À l'arrivée, on est rapidement montés dans un rickshaw pour aller jusqu'à la gare ferroviaire. Comme on a pris de la marge et que tout s'est plutôt bien enchaîné, on avait plus de 3 heures devant nous et on est donc allés les passer dans la salle d'attente correspondant à la classe de nos billets (ils aiment bien les castes ici...). Heureusement, il y avait aussi un café internet dans la gare, et on s'y est relayés pour tuer le temps. Une fois dans le train, genre corail mais avec plus de place pour les jambes, il ne nous restait plus qu'à patienter un peu moins de 6 heures avant d'atteindre Udaipur... Avec seulement 20 minutes en retard! Il faut bien le dire, on était contents d'arriver. En plus, notre hôtel est très mignon et il y a même une petite piscine en marbre, la classe!
Aujourd'hui, on se réveille dans notre jolie chambre, et on prend notre temps avant de passer la tête dehors pour aller admirer la ville. On tombe assez vite amoureux d'Udaipur, avec les très belles façades de ses petits immeubles, ses temples, et son lac majestueux au milieu duquel trône le "Lake Palace Hôtel", où a été tourné un James Bond. On se balade donc longuement dans ses petites ruelles peuplées d'échopes colorées, puis on s'arrête un instant pour admirer les lavandières qui battent le linge ... On en profite aussi pour faire une petite comparaison de prix sur la location d'une voiture avec chauffeur (vue leur façon de conduire, le chauffeur est obligatoire), pour aller à Jodhpur qui n'est pas reliée par le train. On pourrait aussi prendre le bus, mais cette formule nous permettra de nous arrêter en chemin pour visiter notamment Ranakpur, qui nous a été très recommandé.
En tout cas, Udaipur est vraiment une ville où on se sent bien, et on kiffe!

24 novembre 2008

Pushkar & Savitri Temple

Ce matin, on apprécie le calme du jardin de l'hôtel et on y prend un petit café à l'ombre, le temps de finir nos devoirs de blog... En début d'après-midi, on enfile nos chaussures de marche (dur dur les chaussures fermées!) pour partir en balade jusqu'au Savitri Temple, posé sur une colline qui domine Pushkar. Pour changer, on contourne le lac par le bas (la rue principale le contournant par le haut), et, depuis la petite digue que l'on traverse, la vue sur les bâtiments qui l'entourent est magnifique. Normalement, il est interdit de prendre des photos sur les ghats pour ne pas déranger les indiens qui y font leurs ablutions, mais c'est vraiment trop beau et personne n'est dans le lac alors on fait discrètement une petite photo de paparazzi... Pas très réussie d'ailleurs!
En chemin, on croise plusieurs personnes qui veulent nous mettre des fleurs dans les mains en signe de bienvenue.. En fait, c'est une arnaque bien rodée pour nous inviter à nous faire faire une offrande semi-volontaire au lac, et nous la faire ensuite payer très cher! C'est donc les poings fermés qu'on franchit le passage qui mène à l'autre rive.
De l'autre coté du village, on est accueilli par un petit marché très coloré et on se perd un peu avant de trouver la bonne route. En moins de 10 minutes, on se retrouve en pleine campagne puis on commence notre lente ascension sous le cagnard... Au début, les marches sont droites et  modestes, puis la montée se fait plus raide avec un escalier fait de grosses pierres, plus ou moins régulières, et très hautes. Comme on peine un peu (fais quand même très très chaud), on fait quelques pauses en chemin pour admirer la vue sur la ville et le lac. Une fois en haut, on profite pleinement du spectacle, entouré de dizaines d'écureuils qui grignotent en faisant un boucan d'enfer, c'est plutôt rigolo. La vue s'étend à 360° sur l'ensemble de la vallée et, tout d'un coup, un parapente sorti de nulle part nous frôle avant de repartir voler plus loin, il doit bien s'amuser...
Bien entendu, la descente prend deux fois moins de temps que la montée, mais elle est éprouvante pour les genoux! Arrivés en bas, on repasse par le marché et on ne résiste pas, Christophe craque pour une chemise rayée et Marie pour un porte-clef très kitsch.
En fin d'après-midi, on profite à nouveau du jardin pour bouquiner et déguster un délicieux lassi. Un peu plus tard, Christophe teste le massage "ayurvedique" qu'il trouve un peu tonique et très relaxant, mais Marie en est malheureusement privée, faute de personnel disponible... Tant pis, on refera ça ensemble la prochaine fois!
En tout cas, on a vraiment aimé ce village, petite oasis parmis toutes ces villes surpeuplées... Demain on passe la journée dans les transports pour rejoindre Udaipur, à suivre...

23 novembre 2008

Pushkar

Hier, on a fait un petit détour par la poste pour envoyer un nouveau (et ultime?) colis de surplus en France, puis on est allés prendre le train Jaipur-Ajmer. On a pris la classe juste au-dessus des fois précédentes et notre wagon est presque vide, résultat on a chacun une couchette, c'est plutôt pas mal! (quoiqu'un peu frais avec la clim'...). Cette fois, le train n'est en retard que de 20 minutes au départ et d'1 heure à l'arrivée... Sur un trajet de 2h40! On arrive donc à Ajmer vers 18h et on saute dans un tuk-tuk pour aller jusqu'à la gare routière, à quelques kilomètres de là. En arrivant, coup de bol, le bus pour Pushkar est en train de partir et on a tout juste le temps de monter dedans, sans billet, pour s'entasser avec les autres et nos gros sacs. On avance tant bien que mal au milieu du couloir bondé et on parvient à se caser au fond du bus. À chaque bosse de la petite "route" de montagne que l'on empreinte, on a l'impression que toutes les vitres du bus vont tomber! Comme des gens montent régulièrement au cours du voyage, on finit avec les sacs sur les genoux, mais le contrôleur se faufile sans problème pour vérifier ou vendre des billets... On arrive enfin à Pushkar et on prend un nouveau tuk-tuk qui nous dépose devant l'hôtel. Ce minuscule village de 17 000 habitants (en Inde, une petite ville fait un million d'habitant), posé entre de petites montagnes et autour d'un lac sacré, est un ancien pèlerinage hippie des années 70. C'est aussi l'unique lieu au monde où on pratique le culte de  Brahma. De notre chambre, on a une très belle vue sur le lac et les ghats, mais l'endroit n'est pas très charmant (voire assez glauque) et complètement envailli par les moustiques.
Ce matin, on s'est levés une première fois à 6h30 pour assister au rituel des ablutions dans le lac. C'est bien joli au levé du soleil mais, bien qu'il fasse chaud dans la journée, c'est quand même l'hiver et, à cette heure là, on se les gèle! Du coup, ils ont bien du courage de se tremper dans l'eau... Briiiiii...
Comme on a profité du spectale depuis notre balcon, on va se recoucher dans notre lit qui est à 3 mètres, c'est pratique. On se lève une deuxième fois en milieu de matinée, et on part à la recherche d'un nouvel hôtel, plus sympa et moins bruyant (la nuit dernière on a eu droit, entre autre, à des mariages dans les rue voisines, à la musique à donf, et à des feux d'artifices...). On commence par des hôtels qu'on nous a recommandés mais le premier est plein et on ne trouve pas le deuxième... Finalement, on tombe sur une guesthouse au fond d'une allée dont les chambres s'organisent autour d'un joli jardin... C'est tout calme et on a une chambre charmante et très propre, une belle vue sur la verdure, le tout à moitié prix, bingo!
On passe ensuite la journée à se balader dans les rues pleines de marchands et d'animation, mais presque dépourvues de véhicules à moteur (ici il y a plus de vaches). On profite alors des couleurs, de la musique des orchestres ambulants, des terrasses où on boit du thé (pas d'alcool ici, c'est une ville sacrée), et du lac, c'est vraiment une ville sympa! Le seul problème c'est qu'il faut se retenir de tout acheter, ils vendent de bien jolies choses et tout fait envie...

21 novembre 2008

Forteresse d'Amber

La matinée, on l'a passée à annuler et à changer les billets de trains qu'on avait déjà pris, parce qu'on a decidé d'agrandir notre périple et de pousser jusqu'à Bénarés, même si ça nous oblige à traverser le pays, ou presque. Après quelques aller-retours entre la gare et l'hôtel, on sort victorieux de cette épreuve. Le midi, on part donc l'esprit tranquille vers la forteresse d'Amber, située à quelques kilomètres de Jaipur. Le conducteur du rickshaw, un peu pénible, essaie avec insistance de nous caser des visites de magasins... On tient bon! Au bout d'une bonne demi-heure de trajet, on arrive devant un immense fort, entouré par 9km de muraille, c'est impressionnant! On passe d'abord par de magnifiques jardins, avant de grimper la petite colline sur laquelle est perché le palace. On avait la possibilité de le faire à dos d'éléphant, mais les bêtes sont assez mal traitées et de toute façon, on a déjà donné (nos fesses aussi). Pour entrer dans l'enceinte du palais, on traverse un magnifique porche fleuri avec des portes en cuivres et on arrive dans le jardin des femmes. C'est depuis le sommet de ce porche que les quelques 300 concubines du Maharadja lui jetaient des fleurs quand il rentrait à la maison... Les murs et les plafonds sont richement décorés, notamment le hall des audiences privées (toujours ouvert aux 4 vents), orné de milliers de petits miroirs. Dans la chambre des moussons, on découvre également l'un des premiers systèmes de climatisation, ingénieusement installé grâce à des panneaux de marbres ajourés que l'on humidifiait et dans lesquels passait de l'air. Des couloirs et des passages secrets mènent aux appartements des 12 favorites, et on passe par des dizaines de pièces et de patios de toutes tailles, c'est un vrai plaisir de se perdre dans cet immense dédale. En 2 heures de visite, on ne passe pas une seule fois par le même endroit. En sortant tout émerveillés de cet incroyable palais, on croise un charmeur de serpent et son cobra qui se dandine au rythme de la flûte, magique! Pour repartir, on descend la colline par le versant opposé qui nous mène à l'ancienne cité. On passe devant quelques sangliers qui se régalent d'un tas d'ordures, puis on arrive au temple de Shiromani. En haut d'un escalier, 2 beaux éléphants et une majestueuse arche sculptée en marbre blanc marquent l'entrée. A l'intérieur, on est acceuillis par un monsieur qui, très gentillement, nous donne des explications sur les statues et les sculptures qu'on voit, et qui nous ouvre des portes pour nous montrer tous les trésors cachés de l'endroit (dommage qu'on n'ai compris que la moitié). Bizarrement, ce temple magnifique, (l'un des plus beau qu'on ai vu au cours du voyage), n'est pas du tout fréquenté par les touristes... Tant mieux pour nous, on profite encore plus de cette merveille! On repart ensuite par de petites rues étroites pour rejoindre l'autre côté de la colline et notre pénible chauffeur! En chemin, on passe devant le floating palace, comme son nom l'indique un palais immergé dans le lac, avec le soleil qui descend, c'est une vision féérique.
Le soir, en faisant nos "devoirs", on rencontre 2 anglais qui commencent tout juste leur tour du monde, ils ont bien de la chance...

20 novembre 2008

Jaipur et City Palace

Après avoir bien profité de notre chambre ce matin, on va à pied jusqu’à la vieille ville (non sans se faire aborder environ 75 fois!). On entre par une petite rue et on slalome entre les enfants qui sortent de l'école et les brebis, puis on arrive dans le quartier des garages de motos. Il y a des moteurs partout parterre, et des hommes aussi bien que des ados et des enfants s'affairent dessus... On passe dans une autre rue et là, c'est le quartier textile, des montagnes de tissus de toutes les couleurs sont entassées devant les échoppes, c'est plutôt joli.
Les magasins se font ensuite plus variés, des vélos, des épices, du sucre sous toutes ses formes, des assiettes et des gobelets en cartons, tout y passe! De chaque côté de la rue, les bâtiments, rouges ou roses avec de petites avancées finement décorées dans le mur, sont très beaux. On finit par arriver sur une grande place mais on est un peu perdus et on décide de prendre un pousse-pousse pour aller au City Palace. On rentre alors dans une mini ville fortifiée, où le Maharadja actuel habite toujours. Un audio guide sur les oreilles, on commence la visite par un pavillon d'architecture indienne et anglaise dans lequel on peut voir de nombreux costumes richement décorés. Il y a notamment une tunique immense ornée de fil d'or qui, par sa taille, ressemble plus à une grande couverture, il faut dire que le Maharadja qui la mettait mesurait 2 mètres et pesait 240kg! Dans la salle des audiences privées (qui est ouverte aux 4 vents!) se trouvent 2 énormes jarres en argent contenant chacune 9000 litres (en fait, les plus gros objets en argents du monde, il a fallut 2 ans pour les concevoir) qui permettaient au maharadja de l'époque de transporter l'eau du gange en voyage pour ses ablutions... Pratique dans la valise! Dans la salle des armes, des centaines de poignards, de sabres, d'épées, de pistolets, de canons, de boucliers finement ornés sont exposés, la collection est impressionnante. On passe aussi par une cours qui sert de scène aux spectacles de danse et où se trouvent 4 portes magnifiquement décorées par les artistes de Jaipur, chacune illustre l'une des 4 saisons. C'est un très beau palais et on en apprend un peu plus sur l'histoire de l'Inde et de la région. Pour repartir vers notre hôtel qui n'est pas tout près, on fait l'erreur de reprendre un pousse-pousse... Résultat, on a vraiment mal pour notre chauffeur qui, avec ses 45kg tout mouillé, peine à grimper les petit faux plats, et qui finit par mettre plus de temps qu'on ne l'aurait fait à pieds.
Après une pause rapide (bah oui, on n'a plus beaucoup de temps), on repart de nouveau pour aller au cinéma. On rentre dans une immense salle qui ressemble plus à un théâtre un peu kitsch, avec la moquette au sol et la déco chargée, puis on monte au balcon et le film commence, en hindi bien sûr. Même si on ne comprend pas les paroles, l'histoire est assez simple à déchiffrer. Comme dans tous les films de Bollywood, il y a un bellâtre, une jolie jeune femme, une histoire d'amour, des chants et des danses (avec de sacrées chorés!), des mimiques amusantes et surjouées, et le tour est joué! C'est très marrant mais, comme l'histoire est assez téléphonée, on quitte quand même la salle à l'entracte (avec les 3/4 des touristes d'ailleurs).
La fin de soirée, on la passe tranquillement à l'hotel à se poser des questions sur notre futur itinéraire...

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